Marouflage
Le marouflage consiste à fixer une surface légère (papier, toile) sur un support plus solide et rigide (toile, bois, mur) à l’aide d’une colle forte dite maroufle qui durcit en séchant. C’est une opération particulièrement utilisée en peinture d’art et en restauration.
Utilisé dès le début des 19° siècles pour agrémenter et décorer les commerces de bouches, particulièrement les boulangeries, boucherie, pâtisseries, poissonneries, le marouflage est une technique à moindre coût.
Nous pouvons encore au détour d’adresses Parisiennes retrouver ses anciennes décorations qui conservent une signature artistique et visuelle authentique.
Résistant au temps, ces éléments décoratifs de pieds, pilastre, d’angles et de frontons de commerces de rue ont su conserver un cachet unique et mettent en valeur la façade de l’immeuble en soulignant l’activité du commerce.
Nous pouvons à la demande répondre à vos demandes pour utiliser vos visuels ou en créer pour vous. Et ainsi donner un cachet unique à votre établissement.
Le but premier du marouflage est de renforcer une œuvre fragile afin d’en assurer la pérennité :
une œuvre sur papier (aquarelle, pastel), abimée ou déchirée, sera collée sur une toile ou sur du bois puis encadrée,
une peinture sur toile (huile, acrylique) abimée ou gondolée, sera collée sur un panneau de bois ou sur un mur.
Ce procédé peut bien entendu s’appliquer à toute autre œuvre graphique.
Une autre utilisation du marouflage, qui précède l’exécution de l’œuvre, consiste à coller la feuille de papier (à dessin, aquarelle, kraft) sur une toile (ou un châssis entoilé) ou un panneau de bois. Cette pratique a pour but soit de renforcer le support dès le départ, soit de changer les sensations d’exécution (obtenir l’effet tambour de la toile en travaillant sur papier ou au contraire enlever cet effet grâce au bois tout en travaillant sur de la toile). On parle alors de peinture ou dessin marouflé sur toile ou sur bois.
La technique du marouflage est attestée depuis 3 000 ans et a beaucoup évolué. Elle consiste en général à appliquer une couche de colle à la fois sur le support et au dos de la peinture, cette dernière est ensuite pressée, par exemple au moyen d’un rouleau, de façon à éliminer les bulles d’air qui auraient pu se loger entre les deux surfaces.
En Occident, la colle de peau fut le principal liant utilisé jusqu’à l’apparition de procédés de marouflage utilisant la céruse à la fin du xviiie siècle elle-même abandonnée en raison de sa grande toxicité pour les colles polyvinyliques ou polyacryliques.
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